Action de grâce 2020 : la reconnaissance au temps de la pandémie
À l'approche de la fin de semaine l'Action de Grâce, je ne peux m'empêcher de penser qu'en cette année 2020, marquée par la COVID-19, cette fête, comme bien d'autres choses, va être, pour beaucoup, très différente des autres années.
L'Action de Grâce, est traditionnellement fêtée au Canada le deuxième lundi d'octobre et ce depuis 1957, année lors de laquelle le Parlement décida de créer "une journée pour rendre grâce au Dieu tout-puissant des récoltes abondantes dont jouit le Canada". Cette journée est souvent l'occasion de se réunir en famille ou entre amis autour d'un repas aux saveurs de l'automne et dans les familles chrétiennes c'est aussi l'opportunité de s'arrêter pour remercier Dieu des bénédictions de l'année écoulée.
Mais cette année ne peux m'empêcher de me demander, alors que les réunions de familles ou entre amis sont compromises par le confinement, alors que 2020 a été loin d'être réjouissante pour la plupart des gens, et qu'elle a plutôt apportée son lot de souffrances et de difficultés sans épargner aucun foyer, comment avoir le goût de célébrer et de se réjouir des bontés accordées par Dieu cette année.
Pour répondre à cette question, je vous invite à méditer cette magnifique prière que Marie adressa à Dieu alors qu'elle venait d'apprendre qu'elle était enceinte de Jésus.
On ne peut pas vraiment dire que tout allait bien dans la vie de Marie à ce moment-là. Bien au contraire. Un ange est venu lui annoncer qu'elle allait être enceinte alors qu'elle n'avait jamais connu d'homme de sa vie. Joseph son fiancé a failli rompre leurs fiançailles et a eu bien du mal à croire aux propos de Marie, et comment l'en blâmer. Marie se retrouve maintenant loin de chez elle, au milieu des montagnes, chez Elisabeth, sa parente. Et nous savons que la suite de l'histoire ne sera pas toujours rose non plus.
Le moins qu'on puisse dire c'est que l'année n'a pas été facile et qu'il serait facile pour Marie d'envisager les autres difficultés qui l'attendent dans les prochains mois. Et pourtant, Marie choisit de se tourner vers Dieu, de placer toute sa foi en Lui et de Lui faire confiance. Elle choisit de se rappeler de la grandeur de Dieu, de sa puissance, de sa bonté. Elle choisit de croire, elle choisit d'avoir la foi et de placer toute sa confiance en Dieu pour son avenir. Elle va même jusqu'à déclarer qu'on l'appellera désormais bienheureuse (v. 48). Marie n'est pas naïve, elle a sûrement conscience des difficultés qui l'attendent, mais à cet instant, elle prend la décision de s'arrêter, elle choisit d'avoir la foi et d'offrir à Dieu tout sa reconnaissance.
Mon esprit se réjouit | à cause de Dieu, mon Sauveur.
Car il a bien voulu abaisser son regard sur son humble servante.