Lire l’Évangile selon Jean, En route pour la mission
"l’Évangile selon Jean est souvent illustré par un aigle, représentant à la fois le livre lui-même et l’évangéliste. C’est que ce dernier, dans son texte, prend de la hauteur."
Peut-être n’aviez-vous jamais pensé jusque-là à l’Évangile de Jean comme un récit dont le but est de préparer ses lecteurs à la mission... Pourtant, Jean fait la part belle non seulement à la mission de Jésus, mais aussi à celle de ses disciples à la suite de Jésus. Pour Nicolas Farelly, ce n’est pas anodin : l’auteur de l’évangile met en place une stratégie narrative qui, en renforçant le lecteur croyant dans sa foi en Jésus-Christ, lui donne aussi les outils dont il a besoin pour devenir témoin de Christ dans le monde. La « mission » est donc au coeur de cet évangile et de sa visée. Cet ouvrage n’est pas une introduction à l’Évangile de Jean comme les autres. Il ne présente pas les réflexions habituelles sur les questions de canonicité, d’auteur, de date, etc. (même si ces questions peuvent être mentionnées ci et là). Bien plutôt, c’est une porte d’entrée dans ce merveilleux évangile, offrant aux lecteurs pistes de réflexion et autres clefs de lecture qui lui permettront d’appréhender au mieux ses richesses. Nicolas Farelly est pasteur de la Fédération des Églises évangéliques baptistes de France (FEEBF) et professeur associé de Nouveau Testament à la Faculté libre de théologie évangélique de Vaux-sur-Seine.
Table des matières :
- Avant-propos
- Introduction
- Le portrait de Jésus
- Les disciples de Jésus
- Les intentions du récit et les circonstances de ses destinataires
- Le projet de Dieu pour le monde et la métaphore du procès
- Un procès qui se poursuit
- Des lecteurs formés en vue du témoignage dans « leur » monde
- Conclusion : La communauté de foi et la mission selon Jean
- Bibliographie
1. Richard A. BURRIDGE, Four Gospel, One Jesus ? A Symbolic Reading, Grand Rapids, Eerdmans, 1994, p. 23-32. Cette présentation symbolique vient de la vision d’Ézéchiel 1.10, lors de son appel, ainsi que d’Apocalypse 4. Dans ces deux visions, les créatures autour du trône de Dieu sont représentées avec les quatre images d’un visage humain, d’un lion, d’un bœuf et d’un aigle. Très tôt, ces quatre images ont été utilisées pour représenter les quatre Évangiles selon Matthieu, Marc, Luc et Jean.
2. L’auteur se présente comme étant « le disciple bien-aimé » en 20.24, mais il garde l’anonymat tout au long de son récit. Nous l’appellerons « Jean », parce que la tradition a perçu que c’est l’apôtre Jean qui se cache derrière le disciple bien-aimé et que le titre « Selon Jean » est celui par lequel notre évangile est aujourd’hui encore connu, mais exégètes et historiens débattent toujours à ce sujet.
3. R. Alan CULPEPPER, Anatomy of the Fourth Gospel. A Study in Literary Design, Philadelphie, Fortress Press, 1983, p. 21-26.
4. Pour une bonne introduction à l’Évangile selon Jean, sous l’angle de ses nombreuses énigmes, voir Paul N. ANDERSON, The Riddles of the Fourth Gospel. An Introduction to John, Minneapolis, Fortress Press, 2011.